Equipe
Président : Hélène Collongues
Co-Président : Carlos Palomino
Responsable du Centre – chargée scientifique: JUSTINE PHILIPPON
Je travaille depuis maintenant plus de 10 ans aux côtés d’Ikamaperu. Ma première rencontre avec l’association s’est faite en 2008. Venue en tant qu’écovolontaire, j’ai eu un véritable coup de foudre pour le projet, Hélène et Carlos et surtout pour les singes laineux. J’étais déjà passionnée depuis toujours par les animaux, leurs comportements, la conservation et avait déjà eu plusieurs expériences de terrain en France et à l’étranger. Mais là, j’avais trouvé ma raison d’être, ma place. Ainsi je suis revenue plusieurs fois sur le terrain prêter main forte au projet. De fil en aiguille, gagnant peu à peu la confiance de l’équipe, j’ai été chargée de la bonne marche sur place du projet.
En 2016, j’ai lancé un projet d’étude des comportements des laineux, avec l’appui de la Société Francophone de Primatologie et le Zoo de Paris, qui m’a permis de développer les protocoles d’évaluation comportementale et de sélection des primates pour les programmes de libération d’Ikamaperu. En 2018, j’ai décroché une bourse de thèse franco-péruvienne et débuté mon travail de doctorat sur le lien entre transmission parasitaire et comportements sociaux sur le groupe de laineux du Centre.
J’aime transmettre aux gens qui viennent à la Media Luna les valeurs du projet, celle de la lutte pour la conservation, la protection des espèces en voie de disparition, et participer à les éveiller à celle contre le trafic animal. J’aime aussi leur faire partager ma passion, l’étude du comportement, entre autre des singes laineux qui, dotés d’une grande intelligence sociale, recèlent de comportements tous plus étonnants les uns que les autres.
Diplômes obtenus:
- Licence de Psychologie – 2008 (Université de Nanterre – La Défense, Paris 10)
- Master de Sciences du comportement animal et humain – 2010 (M1 : Université Villetaneuse, Paris 13 ; M2 : Université de Rennes 1)
- Master de Biologie de la conservation – 2012 (Museum National d’Histoire Naturelle de Paris)
- DU : assistante de recherche dans le « Sebitoli Chimpanzee Project » – 2013 (Laboratoire d’éco-anthropologie et d’ethnobiologie, sous la direction de Sabrina Krief, Museum National d’Histoire Naturelle de Paris)
- Depuis 2018 : Doctorante en biologie/ éthologie (Université Cayetano-Heredia de Lima & Institut de Recherche et de Développement)
Soigneur animalier: RUBINO CANAQUIRI MANIHUARI
Je vous salue et vous souhaite la bienvenue dans le projet Ikama. Mon nom est Rubino, je suis natif de Lagunas, j’ai grandi dans une famille d’agriculteurs et de pêcheurs. Nous sommes Kukama-Kukamiria, mes ancêtres sont implantés ici depuis des générations.
Avant d’arriver dans le projet, j’ai travaillé pendant 8 années dans la réserve nationale Pacaya-Samiria. J’aidais les groupes de gestion de faune sauvage dans le projet « Quelonios aquáticos », nous préparions les plages artificielles pour y semer les œufs de tortues « taricayas » et « charapas » et ensuite libérer les nouveaux-nés. Je participais aussi à la surveillance de la réserve, pour lutter contre les chasseurs illégaux et les trafiquants d’animaux. C’est durant ces années que j’ai appris à protéger l’environnement, notre forêt, et à valoriser la faune sauvage.
Cela fait maintenant 6 ans que je travaille à la Media Luna, dans le projet de réhabilitation d’Ikamaperu. Je me rappelle encore, je suis entré dans l’équipe le 8 août 2013 précisément ! En vérité, ce qui m’a attiré, c’était de pouvoir voir les animaux en nature et en direct, de pouvoir avoir un contact avec eux, parce que l’on pouvait les observer dans la réserve mais toujours de loin.
J’aime beaucoup travailler à Ikama et j’espère y rester le plus longtemps possible. Il faut continuer. Nous travaillons ici dans une très bonne coordination avec l’équipe et j’aime prendre soin des animaux. Nous devons traiter les primates comme nous nous occupons de nos propres enfants, parce qu’ils nécessitent les mêmes soins. Il faut défendre les plus petits face aux plus grands pour qu’ils puissent manger à leur faim, s’assurer que tous sont en bonne santé… Avec les années, on s’habitue et on s’attache à eux. Et certains nous en sont reconnaissants, ils nous accordent leur confiance.
J’aime aussi mon travail car il nous permet de rencontrer des gens de l’extérieur, qui viennent de loin. Ils nous enseignent des choses, comme ils apprennent et ramènent de leur voyage quelque-chose de nous.
Soigneur – gérant Shiringal: NILO YUYARIMA CAINAMARI
Soigneur – gérant Shiringal
Bonjour à tous, je suis Nilo, je suis né à Lagunas où ma famille, issue de communautés avoisinantes, s’est installée dans les années 1930. Mes parents vivaient de la pêche et de l’agriculture.
J’ai commencé à travailler à Ikamaperu il y a longtemps maintenant, en 2008, lorsque le projet ouvrait ses portes ici, à la Media Luna. J’ai vu tout le chemin parcouru depuis le début. D’abord embauché comme gardien du site, j’ai très vite été chargé d’initier le travail de reboisement et de préparation du terrain pour l’accueil des installations du centre. Nous semions des cocotiers, des aguajes et toutes sortes de palmiers. Et avec l’aide des soigneurs venus de Tarangué, le premier centre de sauvegarde d’Ikama, nous avons bâti les tous premiers enclos destinés à recevoir les singes. Lorsque le premier groupe de laineux est arrivé, transféré de Tarangué, j’ai commencé le travail de soins aux animaux, tout en poursuivant le programme de reforestation. Petit à petit, j’ai appris le nom de chaque singe, découvert qu’ils avaient tous une personnalité à part entière, des réactions qui leur sont propres. Ce sont comme des gens, j’ai fait connaissance avec eux.
Ce travail n’est pas n’importe lequel, il exige une responsabilité de chaque instant. Au tout début du projet, lorsque je m’occupais des petits laineux, ils devaient recevoir leur lait plusieurs fois par jour, pas question de faillir ! Les animaux du centre ont besoin de nous, quoiqu’il arrive nous devons être présents pour eux. Et bien qu’ils soient nombreux, c’est un œil vigilant qu’il faut porter sur chacun, car leur santé peut être fragile, il faut être attentif. De plus, lorsque de nouveaux animaux rejoignent le centre, ils sont souvent désorientés, traumatisés, apeurés. C’est alors à nous de nous adapter à chacun d’eux, faciliter leur insertion dans le groupe, car chacun arrive avec sa propre histoire, c’est là que commence le travail de réhabilitation.
J’aime aussi le projet car il nous permet de rencontrer et de recevoir l’aide de jeunes motivés à travailler au contact des animaux. Cela apporte une ambiance joyeuse, ensemble nous rions bien.